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Pourquoi et comment louer en bail mobilité sur Airbnb ?

Louer un meublé pour quelques mois ? C’est l’intérêt du bail mobilité, créé par la loi ELAN en 2018. Destiné aux étudiants, stagiaires et professionnels en mission, il assure un cadre sécurisé aux investisseurs tout en offrant une forte demande locative à Paris et dans les grandes métropoles en France.

Mais face à la location classique ou aux plateformes comme Airbnb, est-ce vraiment une bonne option pour un investisseur ? Peut-on l’exploiter sur Airbnb pour maximiser ses revenus ? Décryptage d’un contrat qui bouscule la location meublée.

Client ImAvenir Charles
Mathieu Doliveux
Directeur associé d'ImAvenir

Le bail mobilité : une solution pour la location temporaire

Avant d’évoquer le cas d’Airbnb, posons d’abord les bases. Qu’est-ce que le bail mobilité et à qui s’adresse-t-il ?

Ce contrat de location a été instauré pour répondre aux besoins des locataires temporaires. Sa durée varie entre 1 et 10 mois, sans possibilité de renouvellement ou de reconduction. Il concerne exclusivement des logements meublés, prêts à être occupés immédiatement.

Qui peut en bénéficier ?

Le bail mobilité s’adresse aux personnes en situation de transition ayant besoin d’un logement temporaire pour leur résidence principale : étudiants en formation ou en études supérieures, étudiants internationaux, apprentis, stagiaires, volontaires en service civique, ainsi que les salariés en mutation ou en mission temporaire.

Bail mobilité, location classique ou Airbnb : quelle option choisir ?

Choisir entre un bail mobilité, une location classique ou Airbnb revient à arbitrer entre rentabilité, stabilité et flexibilité. Chaque option a ses forces et ses limites.

Airbnb : rentabilité maximale, gestion contraignante

La location saisonnière sur Airbnb attire par son rendement élevé. En quelques jours, un bien peut rapporter l’équivalent d’un mois de loyer en location traditionnelle. Toutefois, cette formule impose une gestion rigoureuse : rotation fréquente des locataires, entretien régulier, frais de ménage et contraintes administratives.

Les réglementations locales restreignent aussi son usage. À Paris, par exemple, une location principale ne peut excéder 120 jours par an, rendant difficile une exploitation à l’année.

Location meublée classique : stabilité et simplicité

Louer en meublé classique offre une certaine tranquillité : peu de vacances locatives et un revenu régulier. La durée du bail, d’un an minimum (neuf mois pour les étudiants), garantit une stabilité financière, bien que cela limite les ajustements tarifaires en fonction du marché.

Si cette option séduit par sa facilité de gestion, elle génère toutefois un rendement inférieur à celui de la location touristique ou du bail mobilité.

Bail mobilité : le compromis astucieux

Créé pour répondre aux besoins des locataires en transition (travailleurs en mission, étudiants en stage, expatriés), le bail mobilité conjugue souplesse et encadrement. Il permet de fixer des loyers supérieurs de 5 à 20 % à ceux d’une location meublée classique, sans les contraintes de la location touristique. Ce type de bail se révèle particulièrement intéressant dans les villes étudiantes ou les métropoles avec une forte demande de logements temporaires.

Comparatif des revenus locatifs

Un studio à Paris peut générer des revenus très variables selon le type de location choisi. Chaque option a ses avantages et ses contraintes, influençant à la fois la rentabilité et la gestion du bien.

  • Le bail meublé classique (900 à 1 200 €/mois) est la solution la plus stable. Le locataire signe généralement pour un an renouvelable (ou neuf mois pour un étudiant), ce qui réduit le risque de vacance locative et simplifie la gestion. En revanche, le loyer est souvent plus bas que pour un bail mobilité ou une location saisonnière.
  • La location Airbnb (1 500 à 2 500 €/mois) est la plus rentable sur le papier. Un bien loué à la nuit ou à la semaine peut générer des revenus bien supérieurs à ceux d’un bail classique. Mais cette rentabilité a un prix : un temps de gestion conséquent (accueil des voyageurs, ménage, maintenance) et des contraintes légales strictes à Paris (120 nuits maximum par an pour une résidence principale, déclaration obligatoire en mairie).
  • Le bail mobilité (1 200 à 1 800 €/mois) cible les étudiants, jeunes actifs en mission temporaire ou expatriés de passage. Il offre une rentabilité attractive, souvent supérieure au bail meublé classique, grâce à des loyers plus élevés. En contrepartie, il impose une durée de location limitée (1 à 10 mois) et un roulement plus fréquent des locataires, ce qui implique une gestion plus active sans être au niveau de la location Airbnb.

En région, les écarts de rentabilité entre ces options sont moins marqués, car la demande en location saisonnière y est plus faible. Cependant, le raisonnement reste le même : plus un investisseur accepte de flexibilité et d’implication dans la gestion, plus son rendement peut être optimisé. A l’inverse, si on accepte une certaine diminution du rendement on tend vers plus de sécurité, d’économie de stress, de liquidité du bien et stabilité pour son patrimoine.

Un modèle hybride à explorer

Pour optimiser la rentabilité, certains investisseurs combinent bail mobilité et Airbnb. Hors saison touristique, le bail mobilité permet d’assurer des revenus stables tout en évitant les contraintes du bail classique. Un modèle hybride qui offre le meilleur des deux mondes et mérite d’être envisagé mais seulement en région parisienne. Encore mieux, il est possible de louer en bail mobilité sur la plateforme Airbnb. Mais avant de voir cela, je vous propose de nous voir plus en détail les avantages du bail.

Chambre meublée dans un appartement louer en bail mobilité sur Airbnb

Pourquoi le bail mobilité séduit autant investisseurs que locataires ?

Le bail mobilité séduit autant les propriétaires que les locataires, et ce n’est pas un hasard. Il bouscule les codes de la location en misant sur la souplesse, la simplicité et des avantages fiscaux non négligeables. Une formule sur mesure pour ceux qui veulent louer sans s’engager sur le long terme. Chacun y trouve son compte.

Un format gagnant pour les investisseurs

Ce bail a tout pour séduire. Sa durée courte, sans renouvellement automatique, s’adapte aux besoins du propriétaire tout en offrant un cadre sécurisé. Un logement loué entre un et dix mois, sans contrainte de reconduction, c’est une gestion maîtrisée. La rentabilité suit : les loyers peuvent être ajustés selon la demande, souvent plus élevés que ceux d’un bail classique. Autre atout, le risque d’usure du logement est moindre, puisque les locataires ne restent que temporairement.

Les démarches administratives sont allégées. Contrairement aux locations saisonnières, inutile de faire une déclaration en mairie ou de modifier l’usage du bien. Et la sécurité financière est là : la Garantie Visale couvre jusqu’à 36 mois d’impayés. Côté fiscalité, l’abattement de 50 % en micro-BIC sur les revenus locatifs apporte un avantage considérable. Le propriétaire garde aussi une grande liberté : il peut alterner entre bail mobilité, location saisonnière ou usage personnel au gré de ses besoins.

Le bail mobilité s’impose comme une solution intermédiaire. Plus souple qu’un bail classique, plus stable qu’Airbnb, il offre une visibilité appréciable sur la gestion et les revenus locatifs.

Une alternative attractive pour les locataires

Côté locataires, le bail mobilité tranche avec la rigidité des baux classiques. Plus besoin d’avancer plusieurs mois de loyer, ni de justifier des revenus élevés. L’accès est simplifié : étudiants, stagiaires, salariés en mission… Pas de plafond de ressources, pas d’âge limite.

L’expérience locative devient plus fluide. Aucun dépôt de garantie à verser, un préavis d’un mois seulement pour partir à tout moment, des charges fixes sans mauvaise surprise. Certaines aides comme l’APL, l’ALF ou l’ALS restent accessibles, allégeant encore le budget. Même les frais annexes diminuent : pas de taxe de séjour pour ceux qui passent par Airbnb.

Et si vous proposiez un bail mobilité sur Airbnb ?

Jusqu’ici, nous avons distingué le bail mobilité de la location saisonnière type Airbnb. Mais saviez-vous qu’il est tout à fait possible de proposer un bail mobilité directement sur Airbnb ? Mieux encore, la plateforme encourage les investisseurs en France à le faire.

Voyons maintenant comment la plateforme Airbnb et le bail mobilité peuvent s’articuler ensemble.

Capture d’écran de la page de recherche d’appartement à louer à Paris sur le site web de Airbnb.

Comment mettre en place un bail mobilité sur Airbnb ?

Airbnb permet aux propriétaires de proposer un bail mobilité directement sur la plateforme. Voici la marche à suivre pour louer votre bien.

1. Paramétrer votre annonce

Tout commence par une annonce bien calibrée. Quelques ajustements suffisent pour attirer des locataires éligibles sans risque de malentendu.

  • Créer une annonce si ce n’est pas déjà fait.
  • Mentionner explicitement le bail mobilité dans la description.
  • Définir la durée de location : entre 1 et 10 mois, sans renouvellement.
  • Fixer un loyer tout compris, en intégrant les charges et les frais Airbnb.
  • Ajuster le calendrier pour accepter uniquement des séjours de 30 à 300 jours.

2. Vérifier l’éligibilité du locataire : une étape clé

Pas question d’accepter n’importe quel voyageur. Le bail mobilité est réservé aux étudiants, stagiaires et professionnels en mission.

  • Filtrer les demandes pour ne sélectionner que les personnes éligibles.
  • Demander un justificatif avant validation (attestation d’emploi, contrat de stage, certificat de scolarité…).

3. Rédiger et signer le contrat : formaliser l’accord

L’Airbnb, c’est bien, mais un bail en bonne et due forme, c’est indispensable.

  • Préparer un contrat conforme au modèle officiel du bail mobilité.
  • Joindre les annexes obligatoires :
    • Diagnostics techniques du logement
    • Extrait du règlement de copropriété (si applicable)
    • Liste des charges récupérables
  • Faire un état des lieux détaillé avec un inventaire du mobilier.
  • Signer en double exemplaire et remettre un exemplaire.

4. Taxe de séjour : à payer ou pas ?

Le bail mobilité bénéficie d’un régime particulier selon les villes.

Dans certaines communes, pas de taxe de séjour si l’enregistrement Airbnb est obligatoire.
Ailleurs, la taxe s’applique, mais le locataire peut demander un remboursement auprès d’Airbnb en fournissant son contrat.

Comment se démarquer sur Airbnb avec un bail mobilité ?

La concurrence est rude, mais quelques ajustements permettent de se démarquer. L’objectif ? Attirer les bonnes personnes rapidement et maximiser l’occupation de votre bien.

1. Soigner l’annonce : capter l’attention dès la première seconde

Sur Airbnb, un titre accrocheur permet de faire un premier tri. Mentionnez « Bail mobilité disponible » en début d’annonce pour capter immédiatement l’intérêt des voyageurs concernés.

Dans la description, allez droit au but :

  • Mettez en avant les avantages du bail mobilité
  • Indiquez clairement la durée (entre 1 et 10 mois, non renouvelable).
  • Rassurez les locataires avec un logement bien équipé et prêt à l’emploi.

2. Des photos qui vendent plus qu’un long discours

L’image joue un rôle clé. Un logement lumineux, bien agencé et décoré avec soin attire plus de demandes. Evidemment.

  • Mettez en avant un espace de travail confortable, un critère essentiel pour les professionnels en mission.
  • Valorisez chaque pièce avec des photos de qualité : salon accueillant, cuisine fonctionnelle, chambre cosy.
  • Ajoutez des détails pratiques : vue depuis la fenêtre, accès aux transports, commodités à proximité.

3. Jouer sur la flexibilité pour séduire plus de voyageurs

Les personnes en mobilité temporaire recherchent des solutions simples et adaptées à leurs besoins.

  • Ouvrez un maximum de dates dans votre calendrier, sur des périodes variées entre 1 et 10 mois.
  • Adaptez vos tarifs selon la saison et la durée du séjour pour rester compétitif.
  • Soyez réactif aux demandes : une réponse rapide améliore votre classement sur Airbnb.

4. Cibler les bons voyageurs pour éviter les mauvaises surprises

Tous les profils ne correspondent pas au bail mobilité. Attirez les bonnes personnes en mettant en avant les atouts clés.

  • Mettez l’accent sur la simplicité
  • Précisez que votre bien est idéal pour les étudiants, stagiaires et professionnels en mission.
  • Utilisez les filtres Airbnb pour mieux cibler votre audience et éviter les réservations non conformes.

5. Miser sur un bon emplacement : le critère décisif

L’adresse est un atout majeur. Certains quartiers attirent plus que d’autres les personnes en mobilité.

  • Proximité des universités et grandes
  • Accès rapide aux pôles d’affaires et aux sièges d’entreprises
  • Logements proches des hôpitaux et centres de recherche

Quels sont les risques associés au bail mobilité ?

Comme toute location, le bail mobilité présente quelques limites côté propriétaire. Une gestion rigoureuse permet néanmoins de les minimiser.

Une durée limitée

Le bail mobilité ne peut excéder 10 mois et n’est pas renouvelable. Une fois le contrat terminé, il faut chercher un nouveau locataire, ce qui implique une rotation plus fréquente et une éventuelle période de vacance locative.

Un public restreint

Tous les candidats potentiels ne sont pas éligibles. Seuls les étudiants, stagiaires, apprentis ou professionnels en mobilité peuvent en bénéficier. Résultat : une demande plus ciblée, qui peut être plus faible dans certaines zones géographiques. Vous aurez du mal à trouver des candidats au bail mobilité dans des villes moyennes. Il faudra rester dans les centres-villes de grandes métropoles.

Absence de dépôt de garantie

Contrairement à une location classique, le bail mobilité interdit au propriétaire d’exiger un dépôt de garantie. Cela peut sembler risqué, mais des solutions existent :

  • Garantie Visale : porposé par Action Logement elle couvre les loyers impayés et les éventuelles dégradations, jusqu’à 36 mois.
  • Assurance loyers impayés : Une option pour sécuriser ses revenus, bien que certaines assurances ne couvrent pas ce type de bail. Il faut donc bien se renseigner avant de souscrire une GLI.
  • Caution personnelle : Rien n’empêche un accord amiable pour obtenir une caution solidaire d’un tiers.

En anticipant ces contraintes, le bail mobilité reste une solution rentable et sécurisée, surtout dans les grandes villes où la demande pour ce type de logement est forte.

FAQ sur le Bail Mobilité

1. Peut-on louer une chambre en bail mobilité ?

Oui, le bail mobilité peut concerner une chambre meublée dans un logement en colocation, tant que le bail respecte les conditions légales. Chaque colocataire devra signer un bail individuel et justifier son éligibilité.

2. Peut-on proposer un bail mobilité pour un logement en SCI ?

Oui, mais uniquement si la SCI est à l’IR (impôt sur le revenu). Une SCI à l’IS (impôt sur les sociétés) ne peut pas signer de bail mobilité, car elle est considérée comme une entreprise et non un particulier bailleur.

3. Le bail mobilité ouvre-t-il droit aux aides au logement (APL, ALS) ?

Oui, les locataires en bail mobilité peuvent bénéficier des aides au logement de la CAF, à condition que le logement soit éligible et que leur situation financière corresponde aux critères d’attribution.

4. Un propriétaire peut-il mettre fin à un bail mobilité avant son terme ?

Non, sauf en cas de faute grave du locataire (impayés, troubles du voisinage…). Le locataire, en revanche, peut partir à tout moment avec un préavis d’un mois.

5. Peut-on prolonger un bail mobilité si le locataire reste éligible ?

Non, la loi interdit tout renouvellement ou reconduction du bail mobilité. Pour rester dans le logement, le locataire et le bailleur devront signer un nouveau contrat de location classique.

Conclusion

Le bail mobilité offre un compromis idéal entre la rentabilité de la location saisonnière et la stabilité d’un bail meublé classique. Plus sécurisé qu’Airbnb, il permet d’attirer des locataires sérieux tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux.

D’ailleurs, il est possible de proposer des locations en bail mobilité directement sur Airbnb. Mais d’autres plateformes comme Wunderflats ou HousingAnywhere se sont spécialisées dans ce marché, en vous mettant en relation notamment avec des expatriés, des cadres en mobilité professionnelle ou des étudiants internationaux. Ces plateformes simplifient la gestion locative du propriétaire, mais elles n’interviennent ni dans l’acquisition ni dans la rénovation des biens.

C’est là qu’ImAvenir fait la différence. Nous ne nous contentons pas de mettre votre bien en location sur la plateforme la plus performante : nous vous accompagnons de l’achat à la mise en location, en passant par la rénovation et l’optimisation de votre investissement. Vous souhaitez investir dans un bien rentable et sans souci ? Nous trouvons le bon emplacement, nous nous occupons des travaux et nous mettons en place une gestion locative adaptée à vos objectifs patrimoniaux. Vous profitez ainsi d’un investissement locatif clé en main, sécurisé et performant.

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