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Le bail mobilité : une solution flexible pour investir en immobilier locatif

Le bail mobilité est devenu un sujet incontournable pour les bailleurs et locataires en quête de flexibilité. Ce type de contrat de bail pour les particuliers, instauré par la loi Elan en 2018, connaît un intérêt croissant, notamment à Paris, où il est de plus en plus adopté. En novembre 2024, près de 10% des offres de Particulier à Particulier proposaient déjà ce modèle, un chiffre qui a quadruplé en seulement un an, selon la présidente de la plateforme, interviewée par FranceInfo en décembre 2024. Une tendance qui s’intensifie et qui mérite qu’on s’y attarde.

L’objectif de cet article est de vous présenter en détail ce qu’est le bail mobilité, ses nombreux avantages pour les bailleurs, ainsi que les ressources pratiques pour le mettre en œuvre. Que vous soyez propriétaire ou futur investisseur, comprendre les enjeux de ce dispositif pourrait ouvrir de nouvelles perspectives.

Client ImAvenir Charles
Mathieu Doliveux
Directeur associé d'ImAvenir

Qu’est-ce que le bail mobilité ?

Le bail mobilité, instauré par la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) du 23 novembre 2018, est un contrat de location conçu pour répondre aux besoins de logement temporaire en France. Il s’adresse principalement aux locataires ayant des projets de courte durée, comme les étudiants, les stagiaires, ou les professionnels en mission. Ce type de bail présente plusieurs avantages, notamment une durée flexible allant de 1 à 10 mois, une procédure simplifiée et une absence de dépôt de garantie.

Locataires concernés

Le bail mobilité est pensé pour un public bien défini, dont les besoins en logement sont temporaires, souvent liés à des projets professionnels ou académiques :

Étudiants
Les étudiants, en cycle universitaire ou dans des écoles supérieures, représentent une part importante des candidats à la location. Ces jeunes adultes, souvent à la recherche d’un logement pour des périodes limitées (semestre, année scolaire), bénéficient d’un bail souple et facile à gérer. Le bail mobilité leur offre un cadre idéal pour se loger pendant l’année scolaire, puis retourner chez leur parents l’été

Stagiaires
Qu’ils soient jeunes actifs ou étudiants, les stagiaires ont souvent besoin de se loger proches des quartiers d’affaires pour quelques mois, 3 à 6 mois au maximum.

Personnes en formation professionnelle

Personnes en mission temporaire
Les professionnels en déplacement ou en mission temporaire, tels que les cadres, consultants, ou techniciens, sont également un public clé pour le bail mobilité. Ils recherchent des logements pratiques, meublés et sans les contraintes d’un bail longue durée, tout en bénéficiant de la possibilité de récupérer leur logement rapidement en cas de besoin.

Volontaires en service civique
Les jeunes volontaires en service civique, souvent en mission d’intérêt général, ont besoin de logements accessibles et abordables. Le bail mobilité leur permet de se loger à moindre coût tout en profitant d’un contrat flexible et adapté à leur statut.

Profil des bailleurs

Le bail mobilité offre aussi des avantages considérables pour les propriétaires, en particulier ceux souhaitant diversifier leur offre locative :

Propriétaires souhaitant diversifier leur offre locative
Ce type de bail séduit les bailleurs qui cherchent à maximiser la rentabilité de leurs biens en les adaptant aux besoins d’un public temporaire, tout en offrant une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs locations que dans une résidence service par exemple.

Investisseurs dans l’immobilier locatif meublé
Les investisseurs immobiliers, qui privilégient les biens meublés, trouvent dans le bail mobilité une opportunité idéale pour répondre à la demande tout en bénéficiant d’un rendement attractif.

Particuliers disposant de biens vacants
Les propriétaires de logements bien situés, en particulier dans des zones attractives comme les centres-villes, les quartiers universitaires ou les pôles d’affaires, peuvent offrir leurs biens en location via le bail mobilité pour mieux rentabiliser leurs espaces vacants.

Loueurs cherchant une gestion simplifiée
Le cadre juridique simple du bail mobilité, sans engagement à long terme, convient particulièrement aux propriétaires préférant une gestion flexible et allégée de leur patrimoine immobilier. Ce contrat est un moyen de louer facilement leur bien, tout en conservant la possibilité de récupérer leur logement à la fin du contrat.

Le bail mobilité offre une grande flexibilité, mais pour en tirer pleinement parti, il faut bien comprendre les conditions spécifiques et la durée qui l’accompagnent. Passons maintenant en revue les critères à respecter pour établir ce type de contrat et déterminer sa durée.

Les conditions et la durée du bail mobilité

Le bail mobilité est limité à une durée de 1 à 10 mois. Cette période est fixée dès la signature du contrat et ne peut pas être modifiée. En outre, ce type de bail est non renouvelable : à la fin de la période convenue, le contrat prend automatiquement fin sans possibilité de prolongation. Si le locataire a toujours besoin du logement, un bail classique devra être mis en place.

Conditions d’éligibilité

Le bail mobilité est réservé à des locataires qui peuvent justifier d’un besoin temporaire de logement. Les profils éligibles incluent :

  • Étudiants : inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur.
  • Stagiaires : en stage ou alternance nécessitant une présence limitée dans une zone spécifique.
  • Personnes en formation professionnelle : en reconversion ou en apprentissage pour une durée déterminée.
  • Professionnels en mission temporaire : cadres ou consultants en mutation ou en mission pour une période limitée.
  • Volontaires en service civique : jeunes engagés dans une mission d’intérêt général.

Les personnes qui déposent un dossier doivent fournir des justificatifs permettant de valider leur statut temporaire :

  • Attestation de stage ou contrat d’apprentissage.
  • Certificat d’inscription dans un établissement d’enseignement.
  • Contrat de travail précisant la nature temporaire de la mission ou de la mutation.

Usage exclusif

Le bail mobilité s’applique exclusivement aux logements meublés, qui doivent respecter les normes définies par le décret n° 2015-981 du 31 juillet 2015. Ainsi, un logement doit être équipé d’un certain nombre de meubles et appareils pour répondre aux critères de « meublé », tels que :

  • Literie comprenant couette ou couverture ;
  • Dispositif d’occultation des fenêtres dans les pièces destinées à être utilisées comme chambre à coucher ;
  • Plaques de cuisson ;
  • Four ou four à micro-ondes ;
  • Réfrigérateur et congélateur ou, au minimum, un réfrigérateur doté d’un compartiment permettant de disposer d’une température inférieure ou égale à – 6 °C ;
  • Vaisselle nécessaire à la prise des repas ;
  • Ustensiles de cuisine ;
  • Table et sièges ;
  • Étagères de rangement ;
  • Luminaires ;
  • Matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement.

Les logements pouvant être proposés sous ce bail incluent des appartements, studios ou chambres, à condition qu’ils soient entièrement meublés et conformes à cette réglementation.

Non-renouvellement et fin de bail

Le contrat de bail mobilité prend fin automatiquement à l’échéance définie au départ, sans besoin de formalité supplémentaire. Ni le locataire ni le propriétaire ne peuvent procéder à un renouvellement ou prolongement du contrat dans sa forme actuelle. Toutefois, le locataire a la possibilité de résilier le bail à tout moment, avec un préavis réduit à 1 mois, sans avoir à fournir de motif. En revanche, le propriétaire ne peut donner congé sauf en cas de manquement grave du locataire aux obligations contractuelles, comme les loyers impayés ou des dégradations du bien.

Maintenant que nous avons abordé les conditions et la durée du bail mobilité, passons à ses atouts et à ses limites. Dans la section suivante, nous examinerons les avantages et inconvénients de cette formule.

Les avantages et inconvénients du bail mobilité

Pour les bailleurs, le bail mobilité offre une gestion simplifiée. Le cadre juridique est clair, sans engagement à long terme, et le contrat ne se renouvelle pas automatiquement, ce qui limite les formalités administratives et les contraintes pour le propriétaire. De plus, la protection offerte par la garantie Visale est un atout indéniable. Cette garantie couvre les loyers impayés et les dégradations locatives, apportant une sécurité financière appréciable pour le bailleur.

Cependant, ce type de contrat présente aussi certains inconvénients. L’absence de dépôt de garantie peut représenter un risque. Bien que la garantie Visale couvre une partie des impayés et des dégradations, il demeure une part de risque non couverte, notamment en cas de dommages importants non pris en charge. De plus, la courte durée des baux peut entraîner des périodes de vacance locative, ce qui peut affecter la stabilité des revenus locatifs du propriétaire. Le turn over implique également un investissement en temps et en gestion pour trouver de nouveaux occupants.

Comparons maintenant le bail mobilité aux contrats de location traditionnels pour mieux cerner ses spécificités et ses avantages.

Différences avec d’autres types de baux

Comparaison avec le bail classique (3 ans ou 9 mois)

Le bail classique, qu’il soit pour une location vide ou meublée, diffère du bail mobilité sur plusieurs points cruciaux. La durée de ce contrat est généralement de 3 ans renouvelable pour une location vide (ou 1 an pour une location meublée), ou de 9 mois dans le cas d’un bail étudiant, ce qui garantit une certaine stabilité à long terme. En revanche, le bail mobilité se caractérise par une durée flexible, allant de 1 à 10 mois, sans possibilité de renouvellement.

Sur le plan administratif, le bail classique implique des formalités comme le dépôt de garantie (1 mois pour une location vide, 2 mois pour une location meublée) et un préavis standard de 1 à 3 mois, ce qui peut représenter un frein pour les locataires en quête de simplicité. En revanche, le bail mobilité offre une souplesse appréciable : aucun dépôt de garantie n’est requis, et le préavis est réduit à seulement 1 mois pour le locataire.

 

Comparaison avec le bail étudiant

Le bail mobilité présente également des différences notables avec le bail étudiant, bien que les deux formules s’adressent à des publics souvent jeunes. Le bail étudiant, limité aux seuls étudiants et d’une durée fixe de 9 mois non renouvelable, ne permet pas d’adaptation selon les besoins individuels du locataire. En comparaison, le bail mobilité offre une durée plus flexible, de 1 à 10 mois, et peut convenir à des locataires dans diverses situations temporaires : étudiants, stagiaires, professionnels en mission ou volontaires en service civique. Cette diversité de profils est une des principales forces du bail mobilité.

Une autre différence réside dans les formalités financières. Le bail étudiant exige souvent un dépôt de garantie, qui peut atteindre 2 mois de loyer, tandis que le bail mobilité ne demande aucun dépôt, ce qui le rend plus accessible pour les locataires avec un budget limité.

Voici un tableau comparatif des différences entre le bail mobilité, le bail classique et le bail étudiant :

Critère Bail classique (location vide) Bail classique (location meublée) Bail mobilité Bail étudiant
Durée 3 ans renouvelable 1 an renouvelable 1 à 10 mois, non renouvelable 9 mois non renouvelable
Public cible Général (sans restriction particulière) Général (sans restriction particulière) Étudiants, stagiaires, professionnels en mission, volontaires en service civique Étudiants uniquement
Dépôt de garantie 1 mois pour une location vide 2 mois pour une location meublée Aucun dépôt de garantie Souvent 2 mois de loyer
Préavis pour le locataire 1 à 3 mois 1 à 3 mois 1 mois 1 mois
Renouvellement Oui (si renouvelé à l’issue de 3 ans ou 1 an) Oui (si renouvelé à l’issue de 1 an) Non Non
Souplesse administrative Moins souple (dépôt de garantie, préavis long) Moins souple (dépôt de garantie, préavis long) Très souple (pas de dépôt de garantie, préavis court) Moins souple (dépôt de garantie requis, préavis de 1 mois)

Pour exploiter pleinement les avantages du bail mobilité, il faut comprendre son modèle juridique et les formalités à respecter. Nous allons maintenant détailler les principales règles qui encadrent ce type de contrat, et éviter toute ambiguïté.

5. Modèles et formalités à respecter

Le bail mobilité, pour être juridiquement valide, doit comporter certaines mentions obligatoires, qui garantissent sa conformité à la loi.

Éléments obligatoires dans le bail

Parmi ces informations, on retrouve en premier lieu l’identité complète du bailleur et du locataire, ainsi que l’adresse précise du logement concerné. Il est également indispensable de préciser les dates de début et de fin du contrat. Une mention particulière doit stipuler qu’il s’agit d’un bail mobilité, afin de bien le différencier des autres types de baux.

Le contrat doit ensuite détailler les conditions de location, telles que le montant du loyer mensuel et les modalités de paiement. Un état des lieux d’entrée et de sortie est également impératif, pour prévenir tout litige à la fin de la location. De plus, des justificatifs attestant de la situation temporaire du locataire, comme un stage, une mission professionnelle ou une formation, doivent être fournis pour valider la nature du bail. Enfin, une liste complète des équipements fournis dans le logement meublé doit être annexée, conformément à la réglementation en vigueur.

Règles à respecter pour éviter les litiges

Le bailleur doit veiller à exiger des justificatifs clairs et vérifiables de la situation temporaire du locataire. Ces documents doivent attester que le locataire répond aux critères du bail mobilité, qu’il soit étudiant, stagiaire ou en mission temporaire. Enfin, il est impératif de respecter les délais et clauses légales, notamment la durée maximale du contrat, qui ne doit pas excéder 10 mois. Toute tentative de modification de cette durée, ou de renouvellement automatique, risquerait de requalifier le bail en contrat classique, avec des conséquences juridiques au bénéfice du locataire.

Modèles téléchargeables

Des modèles de bail mobilité, conformes à la réglementation, sont disponibles en ligne pour faciliter la gestion de ce type de contrat. Parmi les sources fiables, Action Logement ou les sites spécialisés dans l’immobilier proposent des exemples de contrats qui incluent toutes les clauses spécifiques au bail mobilité.

7. Recours en cas de litige

Principaux types de litiges

Bien que les litiges liés au bail mobilité soient relativement rares, certains conflits peuvent néanmoins émerger dans différents contextes. Le loyer impayé est l’un des problèmes les plus fréquents, pouvant être causé par une absence ou un retard dans le paiement des loyers, ou encore par le refus du locataire de s’acquitter de certaines charges comprises dans le contrat de location.

Les dégradations locatives représentent un autre type de conflit courant, survenant généralement lorsqu’un dommage est constaté lors de l’état des lieux de sortie. Dans ce cas, l’absence de dépôt de garantie peut rendre plus difficile la prise en charge des réparations par le locataire. Un autre sujet de litige est le non-respect des clauses du contrat, telles que l’utilisation du logement pour un usage non prévu, comme une sous-location non autorisée, ou encore le refus du locataire de libérer le logement à la fin du bail.

Médiation et démarches juridiques

Face à un litige, je vous recommande d’abord de privilégier des solutions amiables, avant de vous lancer dans des démarches juridiques plus complexes. Le premier recours consiste en la médiation. Dans cette optique, il convient de tenter un dialogue direct avec le locataire, que ce soit par téléphone, courrier recommandé ou rendez-vous. Si la discussion directe ne permet pas de résoudre le conflit, il est possible de faire appel à un médiateur immobilier ou à un conciliateur de justice, une démarche gratuite accessible dans de nombreuses communes. Il vous suffit de contacter la mairie où est située le bien.

Si la médiation échoue, des démarches juridiques peuvent être engagées. Pour un loyer impayé, la garantie Visale peut être activée afin de couvrir les pertes, et une procédure judiciaire peut être lancée pour obtenir le paiement des sommes dues. En cas de dégradations, il est important de fournir l’état des lieux d’entrée et de sortie, accompagné de photos des dommages, pour appuyer toute réclamation. Si nécessaire, une expertise judiciaire peut être demandée pour évaluer les réparations nécessaires. Enfin, pour un non-respect des clauses du contrat, il est possible de déposer une plainte formelle auprès des autorités compétentes ou du tribunal.

Ressources pratiques pour obtenir de l’aide

Plusieurs ressources sont à disposition des bailleurs et locataires pour résoudre les litiges. Les organismes spécialisés comme l’ADIL (Agence Départementale pour l’Information sur le Logement) offrent une assistance gratuite pour clarifier les droits et obligations des parties. Les conciliateurs de justice, disponibles dans les mairies ou tribunaux, peuvent également être une solution pour régler les conflits à l’amiable. Pour les litiges relatifs à la garantie Visale, Action Logement peut fournir une aide et vous indiquer comment récupérer les loyers impayés.

De plus, des sites comme Service-Public.fr mettent à disposition des informations détaillées sur les recours en cas de litige locatif. Enfin, des associations telles que la CLCV (Consommation Logement et Cadre de Vie) ou l’UNPI (Union Nationale des Propriétaires Immobiliers) apportent un soutien pour défendre les droits des locataires ou des bailleurs. Vous pouvez les contacter en cas de besoin.

Conclusion

Le bail mobilité offre une solution flexible et adaptée aux besoins temporaires des locataires, qu’ils soient étudiants, stagiaires, ou professionnels en mission temporaire. Ce contrat présente des avantages, comme l’absence de dépôt de garantie et la simplicité administrative, tout en permettant aux bailleurs de diversifier leurs options de location.

Pour vous accompagner dans vos démarches, nous vous invitons à télécharger des modèles gratuits de baux mobilité, d’états des lieux et d’autres documents utiles, afin de faciliter vos démarches administratives.

Chez ImAvenir, nous comprenons l’importance de trouver un bien qui correspond à vos besoins spécifiques, notamment si vous souhaitez vous lancer dans le bail mobilité. Si vous recherchez une solution flexible et adaptée à un locataire temporaire, nous vous aidons à identifier le bien idéal, en tenant compte des exigences légales et des conditions du marché immobilier. Grâce à notre expertise, vous bénéficiez de conseils personnalisés pour optimiser votre investissement locatif. Prenez rendez-vous avec nos conseillers pour découvrir les meilleures opportunités immobilières parisiennes en adéquation avec le bail mobilité et sécuriser vos revenus.

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