La location saisonnière meublée : un concept simple pour les vacanciers
Un bail saisonnier se distingue par sa durée et son usage. Il est principalement destiné à des locations de courte durée. Réglementairement, le bail saisonnier s’applique aux baux commerciaux mais par abus de langage on l’utilise aussi pour désigner les meublés de tourisme. Si le locataire ne reste que pour quelques jours ou quelques semaines, vous pouvez ajuster votre prix en fonction de la demande. C’est un produit que l’on retrouve souvent dans les villes touristiques, les stations balnéaires ou les lieux prisés pour des séjours de vacances.
Si vous êtes propriétaire d’un bien dans un endroit recherché, c’est une option séduisante. Vous pouvez maximiser les revenus, surtout en haute saison. Mais il y a un bémol : la gestion est beaucoup plus complexe que dans la location classique.
Les atouts de la location saisonnière : le rythme et la rentabilité
Un des avantages majeurs du bail saisonnier meublé, ou du meublé de tourisme donc, réside dans la flexibilité. Vous avez la possibilité de moduler les prix en fonction de la période de l’année. Pendant les vacances scolaires, par exemple, vous pouvez exiger un tarif plus élevé que pendant la basse saison. Cela permet d’augmenter considérablement votre rentabilité.
De plus, ce type de bail attire une clientèle généralement plus jeune, dynamique et prête à payer un peu plus pour une expérience de séjour unique. Les hôtes sur des plateformes comme Airbnb ou Booking.com peuvent témoigner de la rapidité avec laquelle certains logements trouvent preneur.
L’aspect juridique : plus complexe qu’il n’y paraît
Mais l’aspect juridique est plus complexe qu’il n’y paraît, et les règles varient considérablement d’une commune à l’autre. À Paris, par exemple, la location saisonnière est soumise à des règles très strictes. Le nombre de jours de location est limité à 120 jours par an pour une résidence principale et à 90 jours par an pour une résidence secondaire.
En outre, l’inscription sur des plateformes en ligne comme Airbnb ou Booking est soumise à une réglementation stricte. Depuis 2019, la déclaration en mairie est obligatoire pour louer un bien en saisonnier à Paris. Cette démarche implique de remplir le formulaire Cerfa N°14004*43 et d’obtenir un numéro d’enregistrement, qui doit impérativement être mentionné dans toutes vos annonces de location. Ce processus assure que le bien respecte les critères légaux, le droit, et qu’il est enregistré auprès des autorités locales.
Sur le plan juridique et du droit, la location saisonnière doit également respecter des normes strictes concernant l’équipement et la sécurité des logements. En plus de l’obligation d’un détecteur de fumée normalisé, le bien doit être meublé et équipé de manière à garantir le confort des locataires (literie, mobilier, cuisine fonctionnelle), et répondre aux critères de décence définis par la loi. L’entretien régulier de ces équipements et la réparation des dégradations font partie des obligations du propriétaire.
Côté fiscalité, la location meublée saisonnière génère des obligations supplémentaires. Tout d’abord, si vous percevez des revenus locatifs, vous devez vous déclarer auprès des services fiscaux sous le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP) selon les cas.
Vous serez également soumis à la taxe de séjour, qui varie en fonction de la commune et du type de logement. Par exemple, à Paris, la taxe de séjour pour un logement meublé est d’environ 4€ par nuit et par personne dans les catégories les plus élevées. Il est impératif de déclarer et de verser cette taxe via la plateforme dédiée des impôts.
Enfin, certains types de biens, comme ceux situés dans des zones d’afflux touristique important, peuvent nécessiter une autorisation de changement d’usage si vous souhaitez les transformer en location saisonnière. Cette autorisation peut s’obtenir auprès de la mairie et peut être soumise à des conditions particulières, comme la compensation par un bien équivalent en surface à transformer en logement.

Modèle et éléments essentiels à inclure dans un contrat de location saisonnière
Le contrat de location saisonnière n’est pas obligatoire mais bien utile pour encadrer la relation entre vous propriétaire (bailleur) et le locataire. Il permet d’assurer une location sereine et de définir clairement les droits et obligations de chaque partie. Voici quelques éléments essentiels à intégrer dans ce contrat et que vous pouvez comparer avec les modèles à télécharger en ligne.
1. Identification des parties
La première étape consiste à préciser l’identité des parties concernées par la location.
- Le propriétaire : il faut mentionner les noms, adresse complète, numéro de téléphone et adresse email du bailleur. Si le bien appartient à une société, les informations légales de cette société doivent aussi être incluses.
- Le locataire : fournir les noms, adresse complète, numéro de téléphone et adresse email du locataire.
2. Caractéristiques du logement
Les caractéristiques du bien doivent être détaillées pour éviter tout malentendu lorsque la personne viendra sur place.
- Adresse complète : indiquer l’adresse exacte du bien, avec le numéro de rue, le code postal, la ville et la région.
- Surface habitable et nombre de pièces : la superficie du logement en mètres carrés, ainsi que le nombre de chambres, pièces principales et autres espaces de vie doivent être précisés.
- Inventaire du mobilier : lister les meubles et équipements présents dans le logement, en particulier dans les pièces principales (salon, chambres, cuisine).
- Services et équipements : si des équipements supplémentaires tels que piscine, garage, wifi, etc., sont fournis, il est important de les mentionner. Cette liste peut servir en cas de dégradations.
- Classification : si le bien est classé selon les normes de qualité (par exemple, meublé de tourisme), cette information doit également être mentionnée dans le contrat.
3. Durée et dates de la location
- Dates de début et de fin : préciser les dates exactes de début et de fin de la location, y compris l’heure d’entrée et de sortie.
- Durée totale : rappelez-vous qu’une résidence secondaire ne peut être louée plus de 90 jours consécutifs à un même locataire.
4. Conditions financières
- Prix total de la location : le montant total du séjour, en précisant s’il inclut ou non certains services (ménage, linge de lit, etc.) et quels forfait vous appliquer pour quels services.
- Modalités de paiement : indiquez si un acompte est requis avant le début de la location, les dates des paiements à effectuer et les conditions d’annulation ou de modification.
- Dépôt de garantie : précisez le montant du dépôt de garantie et les conditions de restitution à la fin du séjour, en fonction de l’état des lieux.
- Charges locatives : si des charges supplémentaires (eau, électricité, internet, etc.) sont à la charge du locataire et leur forme : forfaitaire ou avec régulation.
- Taxe de séjour : si la taxe de séjour s’applique, mentionnez le montant ainsi que la procédure de paiement (à l’entrée ou à la fin du séjour).
5. Autres clauses importantes
Vous pouvez ajouter quelques clauses supplémentaires pour garantir le bon déroulement de la location et éviter des litiges.
- État des lieux
- Conditions d’annulation et les éventuels frais en cas d’annulation tardive de la part du locataire
- Nombre d’occupants pour éviter de dépasser la capacité d’accueil
- Règles concernant les animaux
- Règles concernant l’utilisation de la cigarette
En incluant tous ces éléments dans votre contrat de location saisonnière, vous vous assurez non seulement de respecter la législation en vigueur, mais aussi de garantir une location fluide et sans souci pour toutes les parties impliquées.
La gestion : une charge de travail quotidienne
En effet, si le respect des aspects légaux dans votre contrat de location saisonnière est essentiel pour une expérience sereine, il est important de ne pas négliger aussi la gestion quotidienne de la location. Cette dernière, bien que lucrative, peut rapidement devenir un fardeau : accueillir les locataires, faire le ménage entre chaque séjour, gérer les réservations… Le rythme est soutenu. Et pour celles et ceux qui pensent qu’une gestion déléguée via une agence est la solution, elle viendra fatalement réduire votre rentabilité.
Le bail saisonnier vs. le bail meublé classique
Et si, au lieu de vous lancer dans l’aventure saisonnière, vous envisagiez le bail meublé longue durée ? En optant pour cette stratégie, vous vous sécurisez sur le long terme. Le bail meublé longue durée vous permet de profiter de revenus réguliers sans les incertitudes de la rotation des locataires. Le loyer peut être supérieur à celui d’une location vide, et la gestion est simplifiée. Pas de ménage constant ni de gestion de réservation avec un conciergerie.
Côté financier, vous pouvez vous attendre à des rendements intéressants. Le bien se valorise au fil du temps, tout en bénéficiant des avantages fiscaux liés au statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP). Cela peut être une option particulièrement intéressante si vous souhaitez créer un patrimoine immobilier stable et pérenne, tout en évitant les contraintes stressantes du bail saisonnier.
Alors, pourquoi choisir la location saisonnière meublée ?
Dans un monde où tout va vite, où les rendements sont recherchés à tout prix, le bail saisonnier peut sembler une option alléchante. Mais, derrière les rendements exceptionnels, se cache une gestion complexe et une réglementation stricte. Avant de vous lancer, réfléchissez à ce que vous recherchez réellement : des rendements à court terme ou un patrimoine immobilier fiable sur le long terme ?
Le bail meublé longue durée et patrimonial peut offrir une alternative plus stable. Moins excitante, certes, mais avec une gestion simplifiée et une rentabilité bien plus prévisible. À vous de décider quelle option correspond à vos attentes et à votre profil d’investisseur.
FAQ – Questions fréquente
Quelles sont les réglementations spécifiques à respecter pour un bail saisonnier ?
Un bail saisonnier concerne la location meublée pour une durée maximale de 90 jours à un même locataire. Il ne relève pas de la loi ALUR. Si le logement est situé dans une zone tendue et loué en résidence secondaire, une autorisation de changement d’usage peut être nécessaire. Les locations de courte durée à Paris nécessitent souvent une déclaration en mairie. Le propriétaire doit aussi respecter les normes de décence et de sécurité évidemment.
Comment rédiger un bail saisonnier conforme à la loi ?
Un bail saisonnier doit être écrit et préciser la durée de la location, qui ne peut excéder 90 jours pour un même locataire. Il doit inclure l’identité des parties, la description du logement, le montant du loyer et des charges, ainsi que les modalités de paiement. Une clause sur le dépôt de garantie et les obligations du locataire (entretien, usage paisible) est recommandée. Si le bien est en copropriété, le règlement doit être respecté et éventuellement mentionné. Il est conseillé d’annexer un état des lieux et une liste du mobilier.
À quoi sert un contrat de location saisonnière ?
Un contrat de location saisonnière formalise l’accord entre le propriétaire et le locataire pour une courte durée, généralement pour les vacances. Il définit les conditions de la location, comme la durée, le loyer, les charges et les obligations de chaque partie. Il protège le propriétaire en cas de litige et sécurise le locataire en garantissant un cadre légal. Il permet aussi d’éviter les conflits liés à l’état du logement ou au paiement.
Quelles sont les conséquences d’un bail mal rédigé ?
Un bail mal rédigé peut provoquer des litiges sur le loyer, la durée ou les charges. L’absence de mentions obligatoires risque de le rendre invalide et d’exposer le propriétaire à des sanctions. Un contrat flou complique la gestion des impayés et des dégradations. En zone tendue, une location non déclarée peut entraîner des amendes.
Comment sécuriser la location pour éviter les litiges ?
Rédigez un bail clair avec toutes les conditions et réalisez un état des lieux détaillé. Demandez un dépôt de garantie et un paiement sécurisé pour éviter les impayés. Assurez-vous de respecter les obligations locales et utilisez des plateformes de location fiables qui vérifient le profil des locataires.
Conclusion : À vous de choisir !
Comme tout investissement, le bail saisonnier meublé, c’est-à-dire le meublé de tourisme par abus de langage, a ses avantages et ses inconvénients. Il peut se révéler très rentable, mais attention à bien comprendre les implications légales, fiscales et logistiques. La clé réside dans une préparation rigoureuse et une bonne gestion des risques. Si vous optez pour cette voie, assurez-vous d’être bien informé et d’avoir les ressources nécessaires. Sinon, le bail meublé longue durée patrimonial peut offrir une alternative plus sereine.
L’important est de prendre du recul et d’analyser vos priorités. Que ce soit pour un rendement rapide ou pour construire un patrimoine solide, chaque stratégie a sa place dans un portefeuille immobilier bien pensé.
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